5. Aide médicale à mourir

Lorsque vous travaillez avec des patients qui ont un diagnostic terminal ou un diagnostic sans perspective de guérison, il est possible que vous soyez confronté à une demande d’aide médicale à mourir, ou une demande d’information à ce sujet.

En juin 2016, le gouvernement canadien a adopté une loi pour permettre aux adultes admissibles de demander une aide médicale à mourir. Cela signifie qu’à la demande d’un adulte admissible, si certaines conditions sont remplies, un médecin ou une infirmière praticienne peut administrer une dose mortelle de médicament (communément appelée “euthanasie volontaire”) ou fournir une dose mortelle de médicament que le patient peut s’autoadministrer (communément appelé “suicide médicalement assisté”). Une demande peut être faite par le patient à tout moment, y compris si le patient reçoit déjà des soins palliatifs, et un certain nombre de conditions sont exigées..

Qui peut offrir de l’aide médicale à mourir?

Les médecins et les infirmières praticiennes (pas les infirmières autorisées) sont les professionnels de la santé qui peuvent fournir de l’aide médicale à mourir, selon la province ou le territoire. Lorsqu’une demande d’aide médicale à mourir a été accordée, les professionnels de soins de santé appropriés ne peuvent être accusés, en vertu de lois existantes qui couvrent la mort d’une personne ou l’approvisionnement d’un agent causant le décès d’une personne.

La loi précise également que les professionnels de soins de santé qui s’opposent à offrir une assistance médicale à mourir ne sont pas tenus de fournir une telle assistance. Ils sont responsables de recommander le patient à un autre praticien prêt à fournir une aide, et doivent continuer à prendre soin du patient dans l’intervalle.

Garanties

La loi précise que toute personne faisant la demande doit être informée des autres options dont elle dispose, y compris les solutions de rechange en matière de soins palliatifs. Le professionnel de soins de santé a également le devoir de s’assurer que le patient prend sa propre décision et qu’il ne subit aucune pression extérieure dans cette prise de décision. Une fois la demande approuvée, à moins de circonstances exceptionnelles, une période d’attente de 10 jours doit être impartie avant que la demande ne soit accomplie, afin d’avoir assez de temps pour examiner sérieusement cette dernière étape.

Enjeux en cours

Il est important de noter que cette loi représente une dimension relativement nouvelle des soins palliatifs au Canada. Il s’agit d’un domaine complexe et de nombreuses questions pourraient faire surface et devront être traitées à l’avenir.

Par exemple, si un professionnel de soins de santé s’oppose à offrir de l’aide à mourir, la demande d’aide médicale à mourir d’un patient admissible peut ne pas être accordée si aucun autre professionnel de soins de santé au sein de la communauté n’est disposé à le faire.

En outre, dans ce domaine, les directives de soins avancés (vus précédemment dans ce cours) ne sont pas actuellement acceptées. En d’autres termes, le patient doit être en mesure de faire la demande lui-même. À l’heure actuelle, les conditions de santé mentale ne sont pas admissibles comme seule condition sous-jacente dans la demande d’aide médicale à mourir.

Pour de plus amples renseignements et des mises à jour sur ce projet de loi, veuillez visiter le site web du gouvernement du Canada: Aide médicale à mourir.



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