2. Entreprendre le cheminement de l’intégration

Dans cette leçon, nous allons vous initier à un parcours d’auto-réflexion, en examinant le concept de compétence culturelle et le rôle qu’elle joue dans l’embauche et l’intégration des PSFE. Nous allons également vous présenter quelques PSFE qui ont accepté de passer par un processus d’auto-réflexion semblable, et qui partagent avec nous quelques idées personnelles sur leurs propres cultures.

Entreprendre le cheminement

Lorsque les organismes de soins de santé embauchent et favorisent l’intégration des professionnels de la santé formés à l’étranger, ils commencent un parcours vers la compétence culturelle: développer un environnement de travail où tous les membres de l’équipe comprennent, communiquent et interagissent efficacement entre eux à travers les cultures.

En raison de ses avantages, il s’agit d’un parcours qui vaut la peine d’être entrepris, un parcours qui se développe au fil du temps à l’aide de l’orientation, de l’expérience et de la connaissance de soi.

Les chercheurs Cindy Brach et Irene Fraser (cliquez ici) ont constaté que la compétence culturelle n’est pas seulement une bonne idée au service d’une diversité respectueuse, mais qu’elle concerne en fait l’accès équitable aux soins de santé. Elles décrivent la progression suivante:

Réalité des populations diversifiées: cette réalité est un catalyseur à l’apprentissage

Appropriation de techniques de compétence culturelle: afin d’établir un lien efficace avec des personnes ayant des antécédents culturels différents, la compétence culturelle est nécessaire.

Mise en oeuvre de techniques: la compétence culturelle améliore la communication. Une différence existe entre la façon dont les patients et les cliniciens perçoivent les choses.

Les patients reçoivent des services appropriés: parfois, les soins peuvent être refusés s’ils sont offerts d’une manière culturellement insensible. (Voir ici, par exemple.) La compétence culturelle peut aider les professionnels de soins de santé à répondre aux préoccupations et à éliminer les malentendus lorsqu’ils présentent les options de soins.

Amélioration des résultats: des services appropriés permettent d’améliorer les résultats.

Réduction des disparités en matière de santé: lorsque chaque patient, de tous les milieux culturels, peut recevoir des soins de santé appropriés, les disparités en matière de santé sont réduites et le sentiment de bien-être des patients s’accroît.

Dans le vidéo qui suit, nous examinerons les attributs clés de la compétence culturelle.

Compétence culturelle

Des études démontrent que les personnes qui excellent à la compétence culturelle possèdent quatre attributs clés:

• La capacité de s’adapter rapidement à de nouvelles situations ou à de nouvelles personnes, en adoptant une attitude de respect envers les autres cultures et en apprenant les à comprendre.
• L’intérêt d’apprendre à connaître d’autres pays de façon stratégique, en prenant en main leur propre plan d’apprentissage et en cherchant des sources d’information fiables.
• Une attitude ouverte à l’égard de la communication interculturelle et du développement de nouvelles relations avec les gens d’autres cultures. En réfléchissant. En sollicitant de la rétroaction. Et en s’adaptant à certaines surprises culturelles qui pourraient survenir, par exemple un comportement inattendu causé par un point de vue différent.
• Une expertise en stratégie. En sachant exactement pourquoi le fait de devenir culturellement compétent peut être avantageux sur le plan personnel et professionnel, et en se concentrant sur la réalisation de leur objectif d’une manière organisée et systématique.• Un intérêt à connaître stratégiquement d’autres pays, à prendre en charge leur propre plan d’apprentissage et à trouver des sources fiables d’information.

Dans leur livre sur la diversité interculturelle, Lionel Laroche et Caroline Yang forment un excellent argument en ce qui concerne ce processus de devenir culturellement compétent: “Être conscient des étapes que nous traversons pour développer la compétence culturelle nous aide à être patients avec nous-mêmes et avec les autres.”¹